Le domaine de la santé a toujours intéressé Alexandra Boulet. Toutefois, après une session en Soins infirmiers, elle sentait qu’autre chose l’attendait. Elle a donc pris du recul pendant un an, poursuivant sa quête tout en travaillant, et elle a découvert le métier qu’elle désire pratiquer toute sa vie : technologue en électrophysiologie médicale.
La description du programme qu’elle a découvert lors de ses recherches sur le Web l’a immédiatement interpellée. « Mais j’ai aimé le programme encore plus que je ne l’imaginais! Les professeurs sont extraordinaires, les classes sont petites et les stages lors de la dernière année font vraiment une différence. Ils nous permettent de savoir avec quelle clientèle nous sommes le plus à l’aise de travailler. »
De nombreuses parties du corps peuvent être soumises aux examens, comme le cerveau et le cœur, et toutes les clientèles peuvent les subir, peu importe leur âge ou leur condition physique : nouveau-nés, enfants, personnes âgées, personnes avec troubles cognitifs ou déficience intellectuelle et même des personnes plongées dans le coma.
Le travail du technologue en électrophysiologie médicale est très important dans le domaine de la santé. Intermédiaire entre le patient et le médecin spécialiste, les examens qu’il effectue à l’aide d’appareils viennent aider le spécialiste à établir un diagnostic et à déterminer le traitement approprié.
« Il y a beaucoup de choses que j’aime de ce métier, mais ce que j’ai remarqué en premier lieu, c’est la flexibilité que l’on a dans le choix des spécialités qui s’offrent à nous. Il est possible de se spécialiser dans de nombreux domaines et parfois, ce ne sont pas ceux que l’on croyait préférer qui nous conviennent. Je l’ai réalisé moi-même lors de mes stages. »
Alexandra a choisi de se spécialiser en polysomnographie, c’est-à-dire les troubles du sommeil. Elle travaille à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ) au sein d’une équipe qu’elle qualifie de fantastique. Étant donné la nature des troubles dont souffrent ses patients, elle travaille de nuit, ce qui lui convient parfaitement.
La plupart des centres hospitaliers proposent une grande diversité d’examens. Les technologues qui y travaillent effectuent ainsi diverses manipulations en une seule et même journée, ce qui peut convenir parfaitement aux personnes qui aiment que leurs journées ne soient jamais routinières.
Les examens en électrophysiologie médicale sont indolores, puisque les électrodes sont seulement apposées à la surface de la peau, mais ne provoquent pas moins une certaine angoisse à de nombreux patients. C’est pourquoi le contact avec ceux-ci joue un rôle essentiel.
« J’aime me concentrer sur un seul patient à la fois, prendre le temps de discuter avec lui, lui expliquer comment va se dérouler l’examen, le rassurer et créer un lien de confiance avec lui. Quand ils repartent avec le sourire, me remercient et parfois me reconnaissent lors d’une deuxième visite, ça me rend très heureuse. »
Faire preuve d’empathie et avoir une attitude calme et rassurante sont des qualités essentielles pour exercer ce métier. « Si notre patient est en confiance, les résultats que nous obtenons sont plus justes et fiables et nous n’avons pas à les reprendre. Tout le monde est gagnant! »
Une bonne dose de débrouillardise est aussi nécessaire pour faire face aux situations imprévues. Même si le cégep possède les appareils les plus courants utilisés dans les centres de santé, il arrive qu’un appareil soit différent de ceux qui sont étudiés.
Alexandra en apprend toujours un peu plus chaque jour sur son travail. Ses fréquents échanges avec les spécialistes, dans son cas, les inhalothérapeutes et les pneumologues, sont une source de nouvelles connaissances. « Je me sens utile et reconnue dans mon milieu de travail et c’est très gratifiant! »
Son meilleur conseil à donner aux futurs étudiants? « Donnez-vous du temps. Il y a beaucoup de nouvelles choses à apprendre. Le fonctionnement du cœur et du cerveau, entre autres, c’est complexe. Les examens que vous faites en quatre heures au cégep, vous les ferez en 20 minutes une fois sur le marché du travail. Ne vous découragez pas! »