La jeune femme, qui est native de Saint-Léonard, au Nouveau-Brunswick, est revenue dans son ancien cégep pour parler de sa formation et de ses expériences de travail aux étudiants du programme Techniques de laboratoire, dans le cadre du cours Initiation à la profession.
Lorsque Maryse a commencé à travailler à la division de la qualité de l’eau à la Ville de Québec, elle a d’abord appris à faire des prélèvements d’échantillons sur le réseau d’aqueduc. Ces prélèvements permettent de vérifier l’innocuité de l’eau potable. Peu de temps après, elle a été affectée au projet de dépistage du plomb dans l’eau, qui consiste à faire des prélèvements directement chez les citoyens et dans les bâtiments municipaux afin de s’assurer de l’absence de plomb dans la canalisation raccordant leur bâtiment au réseau d’aqueduc. Ces échantillons sont prélevés chaque année entre le 1er juillet et la fin septembre. Cette opération de prévention et de correction, demandée par le ministère de l’Environnement, est importante pour protéger la population de ce contaminant néfaste pour la santé et particulièrement pour celle des jeunes enfants et des femmes enceintes.
Dans le cadre de son travail, Maryse répondait parfois à des demandes de citoyens qui, pour différentes raisons, s’inquiétaient de la qualité de leur eau potable. Il lui arrivait donc de se déplacer chez les gens ou dans un quartier pour effectuer des prélèvements d’eau afin d’en vérifier la qualité.
Les besoins croissants dans son secteur d’activité ont fait en sorte que l’équipe dont elle fait partie a grandi. Actuellement, elle concentre ses activités sur l’analyse de prélèvements à l’aide d’un appareil pour doser les métaux (ICP-MS).
Le saviez-vous?
Il y a quatre usines de traitement des eaux à Québec. Les citoyens de Sainte-Foy boivent l’eau du fleuve Saint-Laurent. Ceux qui habitent dans le centre-ville obtiennent de l’eau qui provient de la rivière et du lac Saint-Charles. À Beauport, l’eau du robinet vient de la rivière Montmorency et à Charlesbourg, elle vient de la rivière Montmorency, du lac des Roches et de la rivière des Sept Ponts.
Et finalement, l’eau de Québec est-elle bonne?
« L’eau est très bonne. Elle est tellement vérifiée souvent! », répond Maryse, ajoutant que le contrôle de la qualité s’effectue régulièrement aux usines et aussi partout dans le réseau d’aqueduc.
Maryse avait beaucoup aimé ses cours de chimie au secondaire, mais à l’époque, elle ne réalisait pas qu’elle pouvait faire carrière dans le domaine. Plus tard, lorsqu’elle a entendu parler du programme Techniques de laboratoire et de la spécialisation en Chimie analytique, elle s’est demandé : « Ça fait quoi un technicien en chimie analytique? » Elle s’est informée sur les métiers qu’elle pourrait pratiquer après avoir obtenu son diplôme et se souvient « d’avoir trouvé ça cool ». Elle s’est alors lancée dans un projet d’études qui a duré quatre ans. Elle aurait pu le terminer en trois ans, mais comme elle souhaitait travailler à temps partiel durant son cheminement scolaire, elle a décidé de passer une année de plus au cégep.
Un programme, deux spécialisations
Les étudiants qui s’inscrivent au cégep en Techniques de laboratoire ont le choix entre deux spécialisations : Chimie analytique et Biotechnologies. Maryse a opté pour Chimie analytique, car elle s’intéressait davantage à l’analyse des matières, des produits ou des aliments dans le but de vérifier ou de contrôler leur qualité. En Biotechnologies, les techniciens travaillent surtout avec « le vivant ».
Plusieurs débouchés pour les diplômés
Depuis qu’elle a terminé ses études, elle a principalement travaillé dans le domaine du traitement des eaux et de l’environnement, mais il y a plusieurs autres débouchés pour les diplômés en Chimie analytique. Ils peuvent décrocher un poste de technicien en instrumentation dans une entreprise ou de technicien de laboratoire dans une école secondaire. Ils sont aussi très recherchés dans les secteurs suivants :
Comme la plupart des étudiants de ce programme technique, Maryse a choisi la formule Alternance travail-études. Elle a obtenu son premier stage au Centre d’expertise en analyse environnementale du Québec, qui relève maintenant du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. « Le premier été, j’ai été pigée au sort et c’était vraiment de la chance, mais les autres étés, ils m’ont gardée et j’ai même travaillé à temps partiel pendant les sessions. Ça m’aidait beaucoup et je pouvais prendre de l’expérience dans mon domaine. Je ne pouvais pas être à une meilleure place », précise-t-elle. Durant son stage, entre autres, elle préparait des solutions et des échantillons (filtration et acidification pour la conservation) et assurait la décontamination des contenants pour l’analyse des métaux.
À la fin de ses études, elle a eu envie de vivre une expérience à l’international. Avec l’aide de son professeur, François Turgeon, elle a trouvé un lieu de stage en banlieue de Melbourne, en Australie, où elle a occupé la fonction de technicienne de laboratoire dans une école secondaire. Elle a adoré son séjour à l’étranger.
Avant de trouver sa véritable voie et de travailler dans le domaine du traitement des eaux à la Ville de Québec, Maryse a eu d’autres expériences de travail. Les tâches peuvent beaucoup varier selon le domaine d’emploi.
En entreprise
À son retour de l’Australie, elle a décroché un premier poste à Québec, chez Maxxam Analytics (aujourd’hui Bureau Veritas), une entreprise qui offre une vaste gamme de services d’analyse et d’inspection dans différents secteurs d’activité : qualité de l’air, analyse d’échantillons d’eau, de sols et de gaz, évaluation des contaminants en milieu agricole, tests de résidus de pesticides, etc. La jeune diplômée faisait la vérification de micropipettes, des instruments qui permettent notamment de prélever de très petits volumes de liquides pour préparer des solutions d’étalonnage ou de contrôle.
En environnement
Maryse a eu l’occasion de retourner travailler au Centre d’expertise en analyse environnementale du Québec, comme technicienne de laboratoire. Durant cette période, elle opérait quelques appareils d’analyse pour doser, entre autres, le niveau de phosphore dans les lacs, les rivières et les eaux souterraines de la province. Elle s’occupait aussi de la réception des échantillons et du service à la clientèle.
Dans le domaine pharmaceutique
Maryse a ensuite obtenu un poste chez GlaxoSmithKline à Québec, une société qui produit et développe des vaccins et des produits pharmaceutiques. Elle a beaucoup appris de cette expérience professionnelle pleine de défis, qui l’a amenée à découvrir un autre univers. Après avoir suivi plusieurs formations afin d’obtenir des qualifications, elle a pu travailler en milieu aseptique. Elle effectuait le montage et l’opération de lignes de remplissage de vaccins antigrippal.
Dans le domaine pharmaceutique, chaque action est consignée. « Tout ce qui est écrit, tu le fais. Et tout ce que tu fais, tu l’écris. Il y a des initiales partout et la date est toujours inscrite de la même façon », indique-t-elle. C’est un milieu de travail très structuré.