12 février 2021
L’an dernier, lorsque sa professeure Dominique Legendre lui a proposé de tourner un documentaire dans le désert du Maroc avec six personnes ayant subi un traumatisme crânien, Alexandre Normand, étudiant en Cinéma, n’a pas hésité longtemps. Il était cependant loin de se douter qu’en acceptant l’offre, il allait entreprendre la plus grande aventure de sa vie.
Son voyage au Maroc, l’arrêt non prévu du tournage en raison de la COVID-19 et les 390 heures de montage de son documentaire lui ont permis de grandir et de se faire connaître. Il a présenté son travail dans différents festivals et il a joint le programme de cinéma à l’UQAM.
À sa deuxième année en Arts, lettres et communication, option Cinéma, ses enseignantes lui ont suggéré de se joindre au projet Ubuntu, mis en place par des professeurs d’un cégep de Montréal. Il s’agissait de passer deux semaines au Maroc, dont sept jours dans le désert, avec six étudiants en éducation spécialisée et six personnes ayant subi un traumatisme crânien. Ces derniers, accompagnés d’intervenants, allaient faire le point sur ce qu’ils avaient vécu afin de redonner un sens à leur vie.
Pour Alexandre, ce projet représentait une première expérience de voyage à l’international et de tournage d’un documentaire. « Ça m’a fait découvrir plein d’affaires que je ne savais pas que j’aimais. J’étais au Maroc et je trouvais ça plus grand que moi ce voyage-là, je trouvais ça beau! Ça m’a permis de découvrir ce que c’est de voyager pour vrai et à quel point j’aime ça. Aussi, le contact humain ce n’est pas quelque chose que j’avais développé avant et, à partir de ce moment-là, il y a quelque chose qui a vraiment changé… »
Sur place, Alexandre n’avait pas d’équipe technique et donc personne pour s’occuper du son. De plus, la pandémie l’a obligé à revenir au pays plus tôt que prévu. Après une semaine d’attente à l’hôtel, le roi du Maroc (vraiment!) a autorisé le retour du groupe, considérant que certains de ces membres avaient des besoins particuliers.
Ce documentaire, ayant pour objectif d’aborder le thème de la résilience, a permis à Alexandre de découvrir des aspects de sa personnalité qu’il ne connaissait pas. Il a compris à quel point il est passionné de cinéma. Il a fait preuve de beaucoup de détermination et sa capacité d’adaptation lui a bien servi. Bref, son expérience l’a aidé à planifier son avenir. Il sait ce qu’il doit faire pour atteindre ses objectifs « Je vois maintenant beaucoup mieux la ligne de ce que je dois faire pour y arriver. Mon but est d’être directeur photo, de faire de la publicité et, quand l’occasion se présentera, de faire un long métrage ou un projet plus créatif pour garder la flamme et l’envie du métier. »
Alexandre, continue de nous inspirer autant par ta personnalité que par tes projets!
Alexandre est originaire de Lévis. Il a réellement commencé à s’intéresser au cinéma lorsque son père lui a offert sa première caméra, à l’âge de 12 ans. Adolescent, il aimait déjà la fiction et il s’amusait à produire des scénarios de films avec ses amis. Le cinéma représentait pour lui un merveilleux mélange de tout ce qu’il aimait : la musique, la photographie, l’écriture et les films. C’est d’ailleurs la réalisation d’un projet personnel, un court métrage, qui lui a permis de rencontrer son professeur actuel de Cinéma, Vincent Boulet. Il décrit celui-ci comme « la personne qui lui a donné le goût de s’inscrire au Cégep de Lévis en Cinéma, un excellent mentor, une personne généreuse et passionnée. »